L’article en bref
Le programme Comme J’aime a fait l’objet de critiques et d’une condamnation pour publicité trompeuse en 2019.
- Condamné pour sa « semaine gratuite » jugée trompeuse avec une amende de 10 000 euros
- Service client critiqué pour les difficultés de résiliation et pressions commerciales
- Programme excessivement coûteux (170-250€/semaine) comparé à une alimentation équilibrée
- Critiques nutritionnelles : plats standardisés riches en additifs et manque d’autonomie alimentaire
- Liquidation judiciaire des centres Studio Comme J’aime prononcée en 2023
Comme nutritionniste passionné, j’ai vu passer bien des programmes minceur dans ma carrière. Comme J’aime fait partie de ces méthodes qui suscitent autant d’engouement que de controverse. Nombreux sont ceux qui, après avoir essayé le programme, ont souhaité déposer une **plainte contre Comme j’aime** pour diverses raisons. Je me souviens d’une cliente venue me consulter après trois mois de ce régime, en larmes et 10 kilos plus lourde qu’avant de commencer. C’est ce genre de situation qui m’a poussé à creuser le sujet des recours possibles.
La condamnation pour publicité trompeuse
En octobre 2019, le tribunal de grande instance de Paris a tranché : Comme J’aime a été condamné pour pratique commerciale trompeuse. L’objet du litige ? La fameuse « semaine gratuite » tant vantée dans leurs spots publicitaires. Qui n’a jamais entendu Bernard Canetti clamer que cette semaine était « vraiment gratuite » ? Et pourtant, la réalité se révélait bien différente.
Les clients devaient d’abord débourser le prix de quatre semaines de repas, puis renvoyer les repas non consommés à leurs frais s’ils n’étaient pas satisfaits. Pas vraiment ce qu’on appelle « gratuit », n’est-ce pas ? Le tribunal a d’ailleurs estimé qu’il s’agissait plutôt d’un principe « satisfait ou remboursé ».
C’est l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) qui a porté l’affaire devant la justice. Résultat : l’entreprise a dû supprimer la mention « semaine gratuite » de tous ses supports et verser **10 000 euros d’amende** pour « atteinte portée à l’intérêt collectif des consommateurs », sans compter les 500 euros par infraction constatée.
Les arguments de la défense
Face à cette condamnation, Bernard Canetti s’est contenté de déclarer : « Si la cour considère que le fait d’utiliser le mot gratuit est maladroit, on va changer ce terme. » Une réponse qui en dit long sur la stratégie de l’entreprise. Lors de mes conférences sur l’alimentation éthique, je cite souvent ce cas comme exemple de communication nutritionnelle problématique.
Un service client contesté
Au cœur des critiques figure également le service client de la marque. Entre difficultés de résiliation et pressions commerciales, de nombreux témoignages convergent. Tu as peut-être déjà tenté d’appeler leur service pour annuler ton abonnement ? La mission s’avère souvent complexe, avec des conseillers formés pour te convaincre de poursuivre.
Le coût réel du programme
Avec un prix oscillant entre 170 et 250 euros par semaine pour une personne, le programme représente un investissement conséquent. C’est environ 4 à 6 fois le budget courses d’une alimentation équilibrée faite maison ! Si tu cherches à perdre du poids sans te ruiner, sache qu’il existe des alternatives comme Intégrale Détox dont les avis sur l’efficacité sont souvent plus positifs pour un coût moindre.
Les critiques nutritionnelles et la liquidation judiciaire
Au-delà des aspects commerciaux, c’est sur le terrain nutritionnel que j’émets personnellement les plus grandes réserves. Le programme standardisé de Comme J’aime ne permet pas une véritable éducation nutritionnelle. Les plats, souvent riches en additifs et pauvres en saveurs selon de nombreux témoignages, créent une dépendance au service plutôt qu’une autonomie alimentaire.
Un tableau comparatif des critiques les plus fréquentes :
Critiques commerciales | Critiques nutritionnelles |
---|---|
Prix excessif | Qualité gustative médiocre |
Difficultés de résiliation | Reprise de poids après arrêt |
Publicité trompeuse | Absence de personnalisation |
Pression commerciale | Perte d’autonomie culinaire |
Ces difficultés ont culminé avec la liquidation judiciaire des centres Studio Comme J’aime prononcée par le tribunal de commerce de Nanterre. L’entreprise, en cessation de paiement depuis novembre 2023, n’a pas réussi à maintenir son réseau de 54 centres et 12 franchises, laissant 158 salariés dans l’incertitude. Une situation que j’ai suivie de près, car plusieurs de ces employés sont venus me consulter pour réorienter leur carrière vers la nutrition préventive.
Des témoignages mitigés
Sur Trustpilot, la note globale de 3,9/5 cache des réalités très contrastées. Certains clients satisfaits rapportent des pertes de poids significatives, quand d’autres dénoncent la qualité des repas, le prix élevé et surtout l’inefficacité à long terme. J’ai d’ailleurs eu un fou rire en lisant un commentaire comparant les plats Comme J’aime à « de la nourriture pour hamster avec quelques légumes perdus ».
Les limites du programme
Comme tous les régimes restrictifs, le programme pose la question de la durabilité des résultats. La science est claire sur ce point : sans changement profond des habitudes alimentaires, la reprise de poids est quasi systématique. Pour une approche plus équilibrée, certains se tournent vers des compléments comme XtraSlim3 dont les avis suggèrent une efficacité intéressante en complément d’une alimentation variée.
Les alternatives éthiques
Si tu envisages une perte de poids durable, je recommande plutôt de consulter un diététicien-nutritionniste qui te proposera un plan personnalisé. Pour le même prix qu’un mois de Comme J’aime, tu peux bénéficier d’un suivi complet pendant six mois avec un professionnel.
Porter plainte : démarches et conseils pratiques
Si tu estimes avoir été lésé par les pratiques de Comme J’aime, plusieurs options s’offrent à toi. D’abord, adresse une réclamation écrite à l’entreprise en recommandé avec accusé de réception. En cas d’échec, tu peux contacter une association de consommateurs comme la CLCV, qui a déjà obtenu gain de cause contre la société.
Pour les cas les plus sérieux, le dépôt d’une plainte auprès du procureur de la République ou directement au commissariat est envisageable. N’oublie pas de réunir toutes les preuves : contrats, publicités, échanges avec le service client, factures et relevés bancaires.
Dans mon parcours professionnel, j’ai accompagné plusieurs personnes dans ces démarches, et je constate que la force du collectif fait souvent la différence. Un groupe de consommateurs mécontents a plus de poids qu’une action isolée.
Vers une alimentation plus responsable
L’affaire Comme J’aime nous rappelle l’importance de développer notre esprit critique face aux promesses des régimes miracles. Une alimentation saine et durable se construit dans la durée, par l’apprentissage et non par des solutions clés en main souvent coûteuses.
Dans mon approche de la nutrition, je privilégie toujours l’autonomie alimentaire et l’éducation nutritionnelle. Les vrais résultats durables viennent de là, pas des plats préparés standardisés. Alors avant de te lancer dans un programme coûteux, pose-toi les bonnes questions et n’hésite pas à consulter un professionnel indépendant.